• On poursuit notre travail sur l'écriture de conte. Le temps était un plus court cette fois pour cause de classe de neige. En gras la partie que nous avons ajoutée après les 2 autres classes.

    Il y a fort longtemps, dans un pays lointain, vivait une petite famille d’elfes, au milieu d’une forêt mystérieuse et fantastique appelée Forêt des Elfelines. Elle se composait seulement de trois elfes. Rapidelfe, le papa, était barbu, trapu et robuste, vif comme l’éclair, mais aussi particulièrement patient avec son fils Tonnerre. Bouton d’or, la maman, était gentille, douce, toujours joyeuse et maligne. De plus, elle adorait cuisiner et cueillir des baies et des fleurs afin de donner du goût et de la couleur à ses plats. Elle aimait aussi créer de nouvelles et délicieuses recettes pour son petit elfe. Celui-ci, plutôt timide, mais vif, courageux et intelligent portait toujours un énorme chapeau, qui lui cachait une partie du visage. Cela l’arrangeait bien car, depuis la naissance, il avait une vilaine cicatrice en forme d’éclair sur le front. Il aimait beaucoup les animaux et avait un don pour leur parler et se faire comprendre. Mais ses parents lui interdisent de sortir seul car ils avaient peur qu’il soit attaqué par de méchants et monstrueux korrigans qui habitaient également dans cette forêt.

     Un jour, Tonnerre et son père Rapidelfe allèrent, dans un sentier étroit, couper du bois pour leur cheminée. Pendant ce temps, à l’autre bout de la forêt, des korrigans sortaient de leur souterrain et partaient sur le même chemin  pour chercher de quoi préparer un copieux repas de Noël: un rôti d’elfe aromatisé à l'écorce de chêne rouge.

    Tonnerre, épuisé, alla se reposer sur la mousse en-dessous de l’un de ces arbres. Les korrigans arrivèrent devant ce chêne et virent l’elfe qui dormait. Rapidelfe, pas loin de là, continuait de couper du bois. Il ne se souciait pas des korrigans parce que ceux-ci n’avaient pas l’habitude de sortir en hiver et n’aimaient pas le froid. Ces derniers, décidèrent d’enlever Tonnerre et de l’emmener dans leur souterrain pour le manger et par la même occasion pour se venger de Rapidelfe. Celui-ci avait détruit une partie de leur souterrain, lors d’une journée pluvieuse d’automne, à la recherche de cristaux de quartz fumé qu’il comptait sculpter pour offrir à sa femme.

     Une fois son bois coupé, Rapidelfe s’inquiéta de ne plus voir son fils. Après l’avoir appelé, appelé encore et encore, cherché de tous côtés, il finit par trouver le chapeau rouge de Tonnerre, sous le chêne. En regardant attentivement, il remarqua des empreintes toutes fraiches de korrigans. Il était sûr maintenant que son fils Tonnerre avait été kidnappé par les korrigans. Accablé de tristesse, Rapidelfe se mit à pleurer. Il pleura tant et tant que Mollerée, la magicienne qui vivait dans un grand arbre magnifique, finit par l’entendre alors qu’elle dormait profondément.

    - Dis donc toi, pourquoi empêches-tu les braves gens de dormir ? Tu en fais du boucan ! s’exclama la magicienne.

    - J’ai perdu mon fils, il s’est fait kidnapper par les korrigans, pleurnicha Rapidelfe.

    - Je veux bien t’aider mais, de grâce, tais-toi donc !

    - Tu peux m’aider ? renifla Rapidelfe.

    - Bien sûr, je suis Mollerée la magicienne. Et toi, qui es-tu ?

    - Je suis Rapidelfe. Je vis avec ma femme et mon fils dans la forêt, et mon fils est en grand danger.

    - Attends, je vais te donner quelque chose qui te servira grandement.

    Elle sortit d’une grande poche de son tablier multicolore un bracelet.

    - Prends ce bracelet magique. Quand tu le placeras sur ton poignet, il te permettra de te transformer en korrigan mais attention, le charme ne durera qu’une d’heure.

    Alors, sans attendre, Rapidelfe retourna près des empreintes, il les suivit et elles l’emmenèrent vers l’entrée d’un souterrain qui pouvait être celui des korrigans. Il mit le bracelet à son poignet et aussitôt, il se transforma en korrigan. Il s’avança dans le souterrain et rencontra un premier garde qui ne lui dit rien.

    - Ça a marché ! Vraiment, cette magicienne, elle est fantastique ! se dit Rapidelfe.

    Il continua à avancer. Ses pas résonnaient dans le profond silence du souterrain. Il arriva au niveau de la salle principale.